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Généalogie Monti-Cuomo

30 mai 2010

Un arbre généalogique dans la forêt pied-noire

Les membres « retrouvés » de la famille Monti-Cuomo ont pu se rencontrer hier au Dramont. Chacun a pu observer l'arbre généalogique et y ajouter les branches manquantes. : Photo Philippe Arnassan

Au-delà des images d'Epinal (les incontournables stands de couscous, de merguez ou de paella), au delà même de l'accent ou de la gestuelle, un tel rassemblement est pour certains, une grande aventure humaine. Cette année, la reproduction sur papier d'un arbre généalogique a suscité la curiosité.

Il s'agit de celui des descendants de la famille Monti-Cuomo, dont une quarantaine de membres « connus » se trouvaient hier parmi le millier de convives. Un « végétal » aux innombrables ramifications, qui commence par un couple italo-maltais marié en 1877, parents de onze enfants. « Ferdinando Monti et Carmela Cuomo étaient mes arrière-arrières grands-parents paternels », explique Pascale Said-Ludwig, l'instigatrice de ce projet d'envergure.

Jusqu'en 1956

Depuis trois ans, Pascale, dynamique quadra strasbourgeoise, tente de retrouver tout le cousinage. « Mon nom de jeune fille est à consonance arabe et pourtant là-bas je ne suis pas considérée comme telle. Dans les familles pieds-noirs on ne parle pas de la guerre d'Algérie, qui est taboue, mais de l'Italie, de Malte etc. J'ai voulu comprendre pourquoi j'étais Française. Grâce à ce travail j'ai appris notamment que "Said" était un nom maltais », raconte-t-elle.

Elle a tout naturellement commencé par chercher les racines de l'arbre. Pour la branche des Cuomo, Pascale est remontée jusqu'en 1 556. Du côté des Monti, seulement jusqu'à 1800. « Les administrations italiennes sont assez réticentes à livrer ces informations. Elles pensent qu'il n'est question que d'héritage. Bien sûr, c'en est un mais ça n'a aucun rapport avec une terre ou une propriété ! »

Des copains de 50 ans

Pascale s'est alors tournée vers les vivants. L'accueil est partagé. « Certains, très partants, ont répondu à mes questions, ont corrigé les erreurs, les oublis etc. »

Pour d'autres, ce voyage a semblé trop difficile. « Il y en a que je ne connaissais pas du tout. Les interroger là-dessus, c'est un peu comme rentrer dans leur intimité », analyse-t-elle indulgente.

La famille Monti a ainsi profité de la grande réunion annuelle des Philippevillois pour organiser ses premières retrouvailles généalogiques. Une vingtaine a été logée dans une maison de famille à Fréjus pour deux nuits, et a prolongé le plaisir de la découverte. « J'ai pu revoir des amis de 50 ans qui étaient avec moi dans la police en Algérie », confie Henri Abeyer, 92 ans, doyen de la lignée. A l'autre bout de l'arbre, les plus jeunes sont encore de tous petits bébés !

Tiphaine Ruppert

Var-Matin

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